L'hacktivisme est, on l'a vu ici et ici, une forme très actuelle de contestation sur Internet. Malgré le flou que cette notion suggère encore, elle met en avant la capacité des individus à rejoindre un groupe revendicatif et à susciter des actions plus ou moins agressives notamment sur internet, tout en conservant son anonymat et un engagement personnel modéré.
A cet égard, Anonymous figure parmi les groupes les plus médiatiques et les plus connus sur Internet. Jouant notamment sur la dualité de leurs membres, des anonymes revendicatifs ayant une vie "réelle" potentiellement bien plus rangée, ils se sont illustrés grâce à leur lutte contre l'église de scientologie.
Une brèche cependant a été ouverte dans la confidentialité avec la condamnation d'un jeune homme du Nebraska à payer une amende de 23 500 dollars pour les dégâts commis contre les systèmes informatiques de la secte.
Un représentant a ainsi qualifié Anonymous de groupe haineux, ce qui ouvre une perspective intéressante. En effet, on remarquera naturellement que tout ce qui a trait à l'information est immédiatement à double-tranchant : lutte pour l'un, incitation à la haine pour l'autre.
Ou encore propagande vs. communication comme on le voit dans le cas d'Israël communiquant largement autour de la récente crise provoquée par une intervention plus que musclée à bord de bâtiments transportant soi-disant du fret humanitaire vers Gaza. Au-delà de la communication institutionnelle, le Guardian révèle que cette "diplomatie 2.0" a pour acteurs des membres spécialement formés à répondre aux commentaires et mettre en avant une opinion favorable à Israël.
A noter qu'Israël n'est pas novice en la matière..!
Ces éléments nous incitent donc à réfléchir sur la guerre de l'information encore une fois. Bien que qualifiée de guerre en raison de sa soumission à un agenda politique donné, la guerre, au sens traditionnel, repose sur un corpus juridique ancien qui la définit et d'une certaine manière, l'encadre.
Ici, ce n'est pas le cas et à l'instar des nombreuses opérations militaires de l'OTAN régulièrement mises en cause (y compris dans les pays membres et acteurs),cette question de légitimité tend à cristalliser voire à envenimer les positions tant l'on sait que les discussions sur Internet dérapent facilement.
A tout le moins, ce problème de crédibilité autorise une remise en question par les internautes et montre bien que le Net change profondément la manière dont les messages sont reçus et perçus...
Une manière de communiquer à réinventer ?
Source : http://news.hostexploit.com/cyberwar-news/3916-scientology-sydney-welcomes-conviction-of-anonymous.html
http://meridien.canalblog.com/archives/2010/06/01/18082815.html
vendredi 4 juin 2010
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