mercredi 4 janvier 2012

Virus Japonais...Info ou intox ?

L'information relayée par plusieurs sources est assez intéressante : les autorités japonaises développeraient, à des fins de sécurité et de défense, des outils de lutte informatique offensives parfois appelées "virus" dans certaines sources.

La construction de ces outils ferait suite à des multiples attaques informatiques visant à dérober des secrets au sein des conglomérats japonais dont une des caractéristiques est d'avoir de multiples activités dont des programmes pour la défense japonaise.

Rappelons également que le Japon est contraint par sa constitution, elle-même prenant sa source dans une histoire bien connue, à des forces d'auto-défense, avec une nuance forte par rapport à nos armées et leurs modalités d'action. Toutefois, cela ne contraint pas leurs capacités technologiques et les forces d'auto-défense maritime japonaise ne sont absolument pas négligeables : je vous invite à lire l'article sur les rivalités avec la marine chinoise.

Cette limitation n'empêche pas les japonaise de participer aux opérations internationales comme celles menées en Irak ou en Afghanistan avec un rôle non-combattant cependant.

Toutes ces limitations peuvent peut-être en partie expliquer l'interdiction qui est faite de développer des virus et autres outils malveillants. Les sources ne précisent cependant pas si l'interdiction ainsi faite incombe aux acteurs classiques, à tous les acteurs ou alors aux acteurs militaires.

Cette distinction est importante car il semblerait que le virus ait été développé par une entreprise privée dans le cadre de contrats avec les autorités japonaises. Sujet particulièrement sensible, il semble que jusqu'à maintenant, ce soit surtout des services bien particuliers des états qui soient engagés dans la réalisation de ce type d'outils. Notons bien qu'à ce sujet, on ne connait pourtant pas forcément grand chose si ce n'est que la prérogative de l'offensive au plan international demeure clairement régalienne.

Considérant la réticence habituelle des états à s'engager officiellement sur un sujet qui présente de nombreuses incertitudes, c'est ici une nouveauté que d'en voir une déclaration quasi-officielle, même si elle est indirecte : c'est le cas lorsque les responsables nippons déclarent souhaiter faire évoluer la loi pour permettre l'utilisation de tels outils.

Enfin, on notera que les comparaisons avec Stuxnet sont un peu "osées" car le contexte parait bien différent :

- l'objectif des outils développés semble être pour le moment de mener des "contre-attaques" afin d'identifier puis de neutraliser les sources identifiables des attaques. On n'est pas dans l'offensif "pur" avec un objectif à priori clair et unique.

- la reconnaissance officielle de quoi que ce soit à son sujet n'a jamais eu lieu même indirectement, à mon sens.

- L'attribution à un quelconque gouvernement est loin d'être certaine : on a pu lire tout à ce sujet et notamment la quasi-totalité des pays possédant éventuellement ce genre de capacités ont été pointés du doigt.

"Info" plutôt qu' "intox" donc pour cette "innovation" japonaise qui présente des caractéristiques méritant de s'y attarder.

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