La "cyber-dissuasion" est un sujet épineux et âprement discuté. Bien souvent, les bons connaisseurs de la technique en voit uniquement l'aspect "réalisation" et insistent sur le caractère technique et irréaliste de ce type d'approche.
Et si le sujet était mal posé ? Et si le prisme était, pour une fois, trop technique ? Et si nous abordions les choses par le mauvais angle ?
C'est ayant à l'esprit ces question que j'ai proposé à l'auteur des Lignes Stratégiques de répondre à quelques questions. L'interview a été publié et demeure donc disponible à l'adresse suivante de l'Alliance Géostratégique.
Pour ma part, cela a pu faire profondément évoluer mon point de vue et j'insiste sur la nécessité d'aborder tout cela avec un esprit curieux et ouvert et surtout, pluridisciplinaire. En effet, il faut bien considérer que la dissuasion est une affaire complexe : technique, politique/diplomatique mais également militaire (dans le sens pur de l'affrontement et du conflits) et psychologique.
Pour donner un aperçu à ceux qui diraient que la dissuasion dans le cyber n'a pas de sens, n'oublions pas, par exemple, que la dissuasion n'est plus...dissuasion lorsqu'elle est réalisée ! L'usage des armes de la dissuasion est justement l'échec du système...
Source : dans le texte
Et si le sujet était mal posé ? Et si le prisme était, pour une fois, trop technique ? Et si nous abordions les choses par le mauvais angle ?
C'est ayant à l'esprit ces question que j'ai proposé à l'auteur des Lignes Stratégiques de répondre à quelques questions. L'interview a été publié et demeure donc disponible à l'adresse suivante de l'Alliance Géostratégique.
Pour ma part, cela a pu faire profondément évoluer mon point de vue et j'insiste sur la nécessité d'aborder tout cela avec un esprit curieux et ouvert et surtout, pluridisciplinaire. En effet, il faut bien considérer que la dissuasion est une affaire complexe : technique, politique/diplomatique mais également militaire (dans le sens pur de l'affrontement et du conflits) et psychologique.
Pour donner un aperçu à ceux qui diraient que la dissuasion dans le cyber n'a pas de sens, n'oublions pas, par exemple, que la dissuasion n'est plus...dissuasion lorsqu'elle est réalisée ! L'usage des armes de la dissuasion est justement l'échec du système...
Source : dans le texte
Bonsoir, j'avais mis un commentaire sur le billet de l'AGS, mais sans doute que le billet étant un peu ancien, il ne s'est pas trop vu. Je me permets de le mettre ici aussi.
RépondreSupprimerJe ne suis pas très au fait de ces concepts, et peut-être mon commentaire sera-t-il très naïf ou complétement déplacé.
Si je relis les fondements de la dissuasion que vous développez succinctement en trois points, je comprends que toute dissuasion n’est crédible que si elle est connue des adversaires dans les moyens et les étapes de sa mise en œuvre.
C’est sans doute un secret de polichinelle pour les spécialistes, mais je n’ai jamais lu d’articles ou de publications en ligne sur les capacités de lutte offensive des moyens français, comme si le terme d’offensif était occulté. Seule la LID me semble mise en avant officiellement.
Pourtant d’autres nations communiquent sur ces sujets, à vocation de de désinformation peut-être, de dissuasion certainement.
La France a-t-elle un train de retard dans sa communication sur ces sujets ? Ou la France a-t-elle un train de retard tout simplement ?
Cordialement :)
Bonjour,
RépondreSupprimerJe vous remercie de ce commentaire et vous prie d'excuser le délai.
Pour ma part, je trouve votre question tout à fait pertinente. Elle mérite d'être posée car elle contribue à mon sens à éclairer la logique et le débat autour de cette "dissuasion globale" intégrant la dimension "cyber" que propose mon estimé collègue du blog "Lignes Stratégiques".
Pour vous répondre plus précisément, il semble effectivement nécessaire pour affirmer une crédibilité de la dissuasion de disposer d'éléments tangibles que l'on pourrait en quelque sorte opposer à des velléités malveillantes.
Si l'offensif demeure "caché", c'est aussi je pense pour deux raisons : la première étant que les états ne savent pas forcément aborder tout cela de manière cohérente et globale. La seconde serait que les difficultés d'attribution et l'exercice spécifique de ces capacités laissent trop de part au flou.
Enfin, notons que la dissuasion globale que l'on évoque dans l'interview est une notion qui doit aborder largement l'ensemble des composantes. Ainsi, le fait, pour la France de disposer de doctrines, de concepts et autres documents, plus ou moins publics, d'organiser des colloques et manifestations de sécurité ou encore de s'illustrer à certaines des compétitions internationales et enfin de participer à de nombreuses rencontres inter-étatiques sur le sujet sont autant d'éléments constituant un faisceau d'indices annonçant une capacité avancée sur le sujet...
Tout cela restant, bien évidemment, un avis personnel..
En espérant avoir répondu !